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Le guide  Trouver son 1er emploi d’ingénieur ou de cadre en entreprise.

Les questions à se poser;  Les notions, outils et sources d’information à utiliser

 

         Objectif et démarche.

Beaucoup de jeunes diplômés de l’enseignement supérieur, enseignement supérieur public en particulier, quittent leurs établissements sans avoir bénéficié d’une préparation suffisante à la recherche de l’emploi en entreprise ni … avoir cherché à s’en donner une. Aussi, une fois engagée la quête de l’emploi, le jeune diplômé découvre rapidement qu’il est confronté à un univers complexe qu’il ne connaît pas et, en quelque sorte, obligé de jouer un rôle, mieux que ses concurrents, dans une pièce dont il ne connaîtrait rien des autres acteurs et sans metteur en scène à qui s’adresser. Dès lors, on comprend que le jeune diplômé attende que paraisse l’offre d’emploi de ses rêves ou qu’il n’explore que les milieux connus de lui. Mais devant la vanité de cette attitude, vient vite le moment de recourir aux sources d’offres d’emplois ; aux organismes chargés de l’aide aux chercheurs d’emploi ; aux stages de préparation,  etc. ; bref, vient le moment de découvrir et de comprendre les exigences de la recherche de l’emploi.   Ce guide a pour objectif d’éviter une telle perte de temps, d’énergie, de confiance en soi, etc. en proposant une démarche méthodologique pour conduire correctement la recherche de son premier emploi d’ingénieur ou de cadre dans l’entreprise. Loin de prétendre fournir les « recettes du succès « , il vise à doter tout jeune étudiant ou jeune diplômé d’une compréhension basique du processus de recrutement, vrai condition de l’efficacité. Loin de prétendre se substituer au dispositif d’aides existant, il vise à donner les moyens de mieux s’en servir, en y recourant en connaissance de cause. Et loin d’être coûteux, il n’épuise pas son intérêt à la première lecture; il vise à servir de base d’auto- formation, de guide, de manuel, utilisable selon les besoins. La démarche générale du guide a consisté à se mettre à la place du jeune diplômé en recherche de son premier emploi d’ingénieur ou de cadre dans l’entreprise,  pour : -identifier les questions  qui se posent à lui ou qu’il devrait se poser ; et ce, dans le bon ordre; -lui présenter les notions, outils et sources d’informations qui lui sont nécessaires pour chercher une réponse à ses questions -l’aider à fonder ses choix et à adopter le comportement adéquat Le fil directeur de ce guide est déterminé par les étapes du processus de recherche de l’emploi ; les 9 étapes et « boites à outils » principales retenues répondent aux questions suivantes :   Il n’existe aucune réponse toute faite à ces questions et chaque candidat doit construire les siennes avec ses ressources et en tenant compte de la situation. Et on sait combien cette construction exige de compréhension et de maîtrise : -compréhension de processus sociaux complexes, tels que : -le fonctionnement et l’évolution du marché du travail; -le fonctionnement et l’évolution de l’entreprise et des processus de recrutement; -le fonctionnement et l’évolution de la situation d’entretien; -maîtrise de notions relevant de plusieurs domaines de la connaissance : -la psychologie; -la psychosociologie des organisations; -l’économie générale; -l’économie et la gestion de l’entreprise, etc. -maîtrise de l’utilisation des ordinateurs et de l’exploitation des sites internet; -maîtrise de l’introspection, de l’expression écrite et orale et du comportement.   Tout chercheur d’emploi diplômé de l’enseignement supérieur sait que l’information qui lui est nécessaire est disponible dans des livres ou dans d’autres sources d’information. Mais, comme tout le monde, s’il est dénué « d’entrée en matière » dans un monde inconnu, il aura du mal à définir quelles questions se poser, par quoi commencer,  où trouver les notions et outils pertinents à sa recherche, etc. C’est cette « entrée en matière » que le présent guide vise à donner en présentant : Ainsi construit et destiné prioritairement aux jeunes diplômés à la recherche de leur premier emploi en entreprise, ce guide peut servir d’introduction générale à cette recherche et de ressource à exploiter spécifiquement selon les besoins.   Mais il ne faut pas confondre informer, c’est-à-dire aider à comprendre,  et former c’est-à-dire rendre capable de faire.  Le lecteur débutant peut croire comprendre ce qu’il faut faire et croire qu’il l’a fait; mais la validation ne peut venir que des résultats d’un test ou de la réaction d’une personne expérimentée. Quand au savoir-faire, il ne peut résulter que de l’expérience. C’est pourquoi ce guide recommande au chercheur d’emploi de ne pas rester isolé lors de sa recherche et de se faire assister par un tuteur expérimenté et, si possible, bénévole, et ce pour les raisons suivantes : – s’impliquer dans un projet donne de la détermination mais réduit la lucidité, la capacité de percevoir et de juger « froidement » ; un tuteur expérimenté mais non impliqué peut aider le chercheur d’emploi à voir plus clair en lui-même en lui servant de « miroir » ; – la définition d’un choix ou la mise au point des moyens de le réaliser, sont difficiles ; il vaut mieux les tester auprès d’un tuteur pouvant servir de « banc d’essais » et de conseiller; – rechercher un emploi affecte nécessairement le « moral » et peut engendrer des périodes d’euphorie et des périodes de dépression ; c’est alors, aussi, que la présence d’un «  grand frère » calme et pondéré est très utile.  

Vue d’ensemble

  Pour tout lecteur de ce guide, qu’il veuille juste percevoir l’essentiel d’un ouvrage ou qu’il veille s’en servir comme d’un manuel,  il est bon de commencer par prendre une vue d’ensemble du problème abordé, des idées développées et de l’articulation générale de l’exposé. L’objectif principal de cet ouvrage étant de servir de guide, de manuel, à tout diplômé candidat à la recherche de son premier emploi en entreprise, c’est le résumé de chaque chapitre et l’articulation entre les  chapitres qui donneront la meilleure vue d’ensemble.  
  1. Quel premier emploi rechercher ?
Lorsque que l’on décide de chercher vraiment son premier emploi, le premier rendez-vous à prendre est avec soi-même. On ne peut, en effet, chercher sans savoir ce qu’on souhaite ni ce qu’on est capable de faire. Une exploration aussi approfondie que possible de ses souhaits et de ses capacités est indispensable ; d’abord à la recherche des offres,  ensuite à la promotion de sa candidature. Indispensable, donc, cette étape n’est pas suffisante. Il faut, après, entrer dans le domaine de l’échange; ici, on ne peut obtenir ce que l’on désire sans donner satisfaction aux attentes d’un recruteur.  D’où la nécessité de le connaître, autant que possible.          2  Quelles attentes de l’entreprise ? Essentiellement, une entreprise est un projet, un pari, qui ne peut réussir que si deux types de contraintes sont surmontés : –  les contraintes « externes », dont les principales sont dues à la concurrence; –  les contraintes « internes », dont les principales sont dues à la difficulté d’obtenir la cohésion de tous les collaborateurs. Pour surmonter ces contraintes, des rôles sont définis et une organisation est mise en place  mais l’imprévu survient toujours; d’où les deux types principaux d’attitude que l’entreprise attend de chacun de ses collaborateurs : – remplir efficacement le rôle « écrit » (défini)  qui lui a été attribué; – pallier les insuffisances de la définition du rôle et prendre spontanément l’initiative requise par l’intérêt de l’entreprise. Il est clair alors que la compétence technique, seule,  ne peut suffire.  
  1. Quels premiers emplois offerts dans l’entreprise ?
Les emplois ouverts aux jeunes diplômés, futurs cadres,  se trouvent le plus souvent dans les fonctions de production et d’informatisation,  « royaume » des ingénieurs, et dans les fonctions  « frontalières » de l’entreprise, fonctions à dominantes relationnelles et surtout commerciales. L’Association pour l’Emploi des Cadres (APEC), par exemple,  recense ces emplois et les décrits minutieusement. Contrairement à ce que croit le jeune diplômé, la crainte majeure du recruteur ne concerne pas la compétence technique du candidat, formation toujours complétée par et dans l’entreprise, mais la capacité du candidat de passer de l’attitude « scolaire » (résoudre un problème donné) à l’attitude « professionnelle ». (Identifier les problèmes à résoudre, etc..). Recruter un cadre débutant conduit toute entreprise à supporter un coût considérable et engage l’avenir à moyen terme. C’est pourquoi la décision est mûrement réfléchie et les méthodes de recrutement choisies pour minimiser les risques d’erreurs.   Une fois défini(s) le ou les premier(s) emploi (s) souhaité (s) et correspondants à ses capacités, le candidat doit trouver les offres qui lui conviennent et préparer sa candidature. Les sources d’offres d’emploi sont connues : média classiques, sites internet des entreprises, sites internet spécialisés. Les sources d’informations sur les entreprises sont nombreuses. Les offres d’emploi publiées ne présentent finalement que peu d’exigences éliminatoires; mais satisfaire à ces exigences ne change rien à la difficulté principale: toute candidature doit entraîner la conviction du recruteur; comme une plaidoirie devant un juge ou une vente à un client ou une opération de séduction, et ce, mieux que la « concurrence » Dès lors, c’est la qualité du ciblage des recruteurs et de la préparation du dossier de candidature qui sont déterminantes  
  1. Quel CV ? (Curriculum vitae= mots latins = cours, parcours de la vie)
Dans l’ensemble « CV + Lettre » à construire comme un « tremplin » vers l’entretien de recrutement, le rôle du CV est de fournir les « données brutes » : mes réalisations, des indications sur moi, à partir desquelles le recruteur m’identifie et construit son opinion sur mes compétences, mon expérience, ma capacité d’adaptation, etc. Ce n’est pas la définition des grandes rubriques du CV qui pose problème mais la bonne compréhension de ce qui compte pour le recruteur et par suite de ce qu’il faut mettre en évidence. Pour éviter les erreurs les plus fréquentes, il me faut noter que le recruteur doit aussi pouvoir, par exemple -me joindre rapidement et se remémorer mon visage plusieurs semaines après l’entretien; -identifier ce qui, dans un stage, par exemple,  a été  mon apport personnel ; est transposable dans son entreprise ; -estimer la confiance qu’il peut accorder à mes dires; -identifier ce que telle de mes expériences extra-professionnelles révèle comme goûts, motivations, qualités etc. Quant à la mise en évidence, je dois me rappeler que c’est un rapport entre ce qui est « en relief » et ce qui ne l’est pas ; qu’il faut, comme dans une bonne photo, faire un « premier – plan » qui saute aux yeux du lecteur et un « arrière-plan  
  1. Quelle lettre de motivation ?
Je dois expressément  dire au recruteur pourquoi je suis candidat et faire en sorte qu’il pense que je suis un bon candidat, (NB : qu’il déduise de ma lettre et de mon CV que je suis un bon candidat et non pas que je lui dise que je suis un bon candidat) La démarche de rédaction doit respecter les 3 étapes suivantes : « Vous » (recruteur), « Moi » (candidat), « Nous »; la partie « Vous », indiquant ce qui m’attire dans le poste; la partie « Moi  » mettant en valeur pourquoi je suis un bon candidat et la partie « Nous » soulignant la nécessité de vérifier ensemble la convenance réciproque. Le ton de la lettre doit traduire l’attitude générale suivante : je ne demande pas la charité ni ne promets la lune; je recherche un poste à ma convenance mais je souhaite aussi convenir à l’entreprise qui me recrute. Quant à la forme de la lettre, ici aussi la priorité doit être donnée à la concision, à la simplicité et à la lisibilité : trois/ quatre paragraphes, dans un langage direct, sans jeter de poudre aux yeux, avec un « avant-plan » et un « arrière-plan ».  
  1. 7. Quel entretien de recrutement ?
Un entretien de recrutement est une rencontre destinée à savoir si on est d’accord pour se choisir réciproquement comme collaborateur de travail. Il prend des durées et des formes variables selon l’entreprise, Le recruteur a, en principe, l’objectif de tester mon adéquation au poste, estimer ma détermination à obtenir le poste et la probabilité que je le prenne effectivement si je suis retenu. Pour moi, candidat, l’objectif est de connaître l’opinion du recruteur sur ma candidature, de vérifier que le poste et l’entreprise me conviennent bien, et, si c’est le cas, de plaider ma candidature. Dans cette recherche de la convenance réciproque, le recruteur est pour moi un allié précieux que je dois traiter comme tel ; ses questions, même provocantes, ne sont pas pour moi des « agressions » mais des occasions de mieux repérer ses interrogations et de mieux me faire connaître de lui.  
  1. Quelle promotion de la candidature ?
Les offres d’emploi publiées ne représentent au mieux que la moitié du total des offres. Aborder le « marché caché » ne dispense en rien de parcourir les étapes précédentes de la préparation mais conduit à adopter une attitude et des méthodes plus actives. Diffuser sa candidature, prospecter, recourir à des réseaux divers, lancer des candidatures spontanées constituent, alors, les opérations nécessaires, opérations bien plus exigeantes que la réponse aux offres publiées. Mon attitude de base doit changer : je deviens « offreur de services »,  » vendeur de ma candidature « .  
  1. Quelles méthodes nouvelles de recrutement ?
De nouvelles méthodes de recrutement sont apparues. Appliquées,  aujourd’hui, principalement  dans les  grandes entreprises  ou dans de petits cabinets de recrutement innovateurs, ces méthodes peuvent se généraliser et, en tout cas, ne peuvent être ignorées des chercheurs d’emplois de cadre. « Entretiens-express », entretien collectif ; recrutement sur jeu d’entreprise ; « recrutement-divertissement » ; recrutement sans CV ni LM, telles sont ces nouvelles méthodes de recrutement auxquelles on peut être « exposés » et qu’il vaut mieux savoir préparer.  

Aucune reproduction, ne peut être faite de cet article sans l’autorisation expresse de l’auteur ».  A.Uzan. 2/01/2013

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